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Durant le confinement les plateformes de MOOC se mobilisent

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Crise du Coronavirus : FUN MOOC se mobilise

Depuis le début de la crise du coronavirus, les plateformes de MOOC (Massive Open Online Courses) se mobilisent pour se mettre tant au service du monde de l’enseignement supérieur que des particuliers confinés chez eux.

Les MOOC au service de l’enseignement supérieur

Le confinement qui touche de plus en plus de pays perturbe le déroulement des années universitaires tant en France que dans les autres pays occidentaux, y compris les Etats Unis. Les universités et grandes écoles ont dû trouver des solutions dans l’urgence.

Depuis plus de 10 ans, elles ont adopté des plateforme LMS (Learning , Management Sytem,) comme Moodle, Claroline, ou Blackboard essentiellement utilisées pour rendre accessible aux étudiants les supports  les cours. Bien qu’elles comportent beaucoup de fonctionnalités permettant les évaluations et les interactions avec les étudiants, celles-ci sont très peu utilisées.

Elles peuvent aussi intégrer des application de vidéo conférence comme Zoom ou avoir développé leur propre solution comme la fonctionnalité Collaborate chez  Blackboard. Face au confinement beaucoup ont activé dans l’urgence cette possibilité pour assurer à distance la continuité des cours, mais tous les enseignements ne se prêtent pas à la vidéo conférence avec un partage écran.

Or depuis leur apparition il y a maintenant plus de 8 ans, les MOOC ont en stock des contenus pédagogiques spécialement conçus pour un enseignement à distance et dispose de plateformes techniques permettant de structurer des parcours, de gérer les interactions et d’évaluer les apprenants. Aussi les plateformes de MOOC ont-elles très rapidement réagi à la situation en proposant leur aide aux acteurs de l’enseignement supérieur

Les MOOC au service des particuliers

La situation de confinement, fait redécouvrir la fonction « Edutainement » des MOOC, soit la vocation d’éduquer et de divertir. Quitte à rester à la maison il peut apparaître plus utile d’en profiter pour se former ou s’intéresser à un sujet via un MOOC que de regarder des séries sur Netflix.

Plusieurs études sur les MOOC ont montré que les inscrits aux sessions n’étaient pas les étudiants mais plutôt des personnes déjà diplômées et active qui voyaient dans cette modalité d’apprentissage le moyen de se former en dehors de l’entreprise. Le confinement offre un temps pour soi qui peut être mis à profit pour se former d’autant que beaucoup de MOOC restent gratuits

Aussi les grandes plateformes de MOOC se sont-elles mobilisées depuis le début de la crise du Coronavirus pour servir tant le monde de l’éducation que celui des particuliers.

France Université Numérique rouvre plus de  115 MOOC en mode archivé

France Université Numérique (FUN) s’est imposé comme le champion des MOOC francophones avec plus de 2 millions d’inscrits. En réaction au développement de l’épidémie un nombre plus important de cours ont été ouverts. La plateforme propose en effet 326 MOOC ouverts aux inscriptions contre 147 MOOC à la même date en 2019, soit plus du double. Sur ces 326 cours, 115 sont en mode « archivé ouvert » c’est-à-dire sans animation de l’équipe pédagogique ni forum. Ces MOOC sont identifiables sur la plateforme grâce au bandeau jaune que l’on trouve sur leur vignette.

En parallèle de l’augmentation de l’offre, on assiste à un accroissement du trafic et des inscriptions. Depuis le 16 mars, le nombre de connexions à la plateforme augmente progressivement pour atteindre le double de la semaine précédente. D’après les informations que nous a fourni FUN, le trafic sur cette période vient essentiellement de France, mais le deuxième pays concerné est la Belgique puis le Maroc, alors qu’habituellement c’est le Maroc qui arrive en second. Toujours sur cette période, si l’on observe le découpage par ville, Paris arrive en premier, Lyon en second et Abidjan en troisième devant Toulouse, Dakar et Casablanca puis Bordeaux et Marseille.

En termes d’inscription, pour la période allant du 25 février au 25 mars, on constate un pic très important de 67 846 nouveaux inscrits contre 47 169 le mois précédent. Le succès public est donc au rendez-vous.

Mais Fun s’est mobilisé aussi pour soutenir la continuité pédagogique dans l’enseignement supérieur à travers deux actions :

– Une offre qui permet aux enseignants du Supérieur d’utiliser un MOOC en Small Private Online Course  pour leurs étudiants, soit un MOOC « privatisé », sur la plateforme FUN Campus

– Une offre qui permet aux enseignants du Supérieur de déclencher des classes virtuelles privatives avec leurs étudiants sur FUN Campus grâce à la solution Glowbl , une solution en streaming qui constitue une bonne alternative aux solutions de vidéoconférence comme Zoom.

Par ailleurs, à l’initiative du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, une nouvelle plateforme baptisée FUN Ressources est en cours de déploiement  pour permettre aux enseignants de proposer des ressources pédagogiques libres de droit afin qu’elles puissent être utilisées par d’autres.

Enfin FUN et L’Université Paris-Est Créteil (UPEC) ont créé un  mini MOOC  Intitulé « Covid-19 et soins critiques » pour former en deux heures maximum les personnels de santé à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez les patients.  

Les plateformes américaines (Coursera, edX) se mettent aux services des universités

De plus en plus orienté vers le marché juteux de la formation professionnelle, les plateformes de MOOC américaines ont pris différentes mesures face au coronavirus.

Ainsi le leader mondial Coursera avec ses 49 millions d’inscrits de par le monde, a rendu depuis le 22 mars son contenu gratuit pour les universités quel que soit leur nationalité. Celles-ci peuvent s’inscrire via un portail en ligne et auront un accès gratuit jusqu’au 31 juillet 2020. Après cette date, Coursera indique que des extensions du service gratuit seront disponibles en fonction des évaluations des risques. Les étudiants qui s’inscrivent à des cours individuels avant le 31 juillet auront accès à ce contenu jusqu’en septembre de cette année. Interviewé par Fortune  Leah Belsky, , la CEO de Coursera, affirme que la plateforme Coursera propose « presque tous les cours que vous trouverez enseignés dans un programme d’études supérieures ou de premier cycle», et dit que les professeurs devraient trouver relativement facile de passer de leur propre programme d’études à un module Coursera même au milieu d’un semestre.

L’apprentissage en ligne a augmenté en raison de facteurs à long terme, notamment le coût et la commodité, mais pour Leah Belsky dit que l’enseignement supérieur a généralement été «lent à adopter» des outils comme Coursera. Elle considère le coronavirus comme un moment transformateur : « la communauté de l’enseignement supérieur fera un grand bond en avant en raison de l’expérimentation forcée qui se produit pendant cette crise », dit-elle.

Côté particulier Coursera revendique clairement un positionnement sur la formation professionnelle aussi après vous être inscrit sur la plateforme un rapide questionnaire vous demandera votre emploi et votre objectif de carrière promet de vous trouver des recommandations personnalisées. Mais si une partie des cours est gratuite les formations certifiées sont payantes

Du côté du concurrent EdX, fondé en 2012 par Havard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) même mobilisation pour mettre à disposition des cours mais pour l’instant limités aux universités déjà partenaires de la plateforme. « Nous voulons aider nos partenaires universitaires à mieux soutenir leurs étudiants pendant cette période difficile », a déclaré le PDG d’edX, Anant Agarwal, dans un article de blog. « Nous pensons qu’en partageant l’accès au contenu à travers un groupe mondial d’universités, nous pouvons unir des étudiants et des enseignants partageant les mêmes idées pour apprendre en tant que communauté numérique. »

La crise du coronavirus pourrait donc être un accélérateur pour l’adoption des MOOC dans les parcours universitaires.

Côté grand public, le confinement devrait permettre aux plateformes de MOOC d’engranger les nouveaux inscrits par dizaines de milliers. Autant d’apprenants qu’il faudra fidéliser dans la durée.

Dans le monde des MOOC il y aura aussi un avant et un après coronavirus.


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